Depuis quelques années, nous entendons tous parler de l’éco anxiété dans les différents médias à notre disposition. Mais connaissons-nous exactement ce qui se cache dans ce nouveau terme ? Construite à partir de deux mots forts, l’écologie et l’anxiété, cette notion récente dissimule de multiples explications. Ce mal touche tous les âges, toutes les catégories de personnes et dans tous les pays. Comment l’éco anxiété peut-elle être considérée comme positive par certains spécialistes ?
L’éco anxiété, le nouveau mal du siècle
Notre planète ne se porte pas bien et les bouleversements climatiques engendrent des angoisses lorsque nous envisageons notre avenir. À partir de ce constat, le terme d’éco anxiété est apparu.
Pourquoi parle-t-on d’éco anxiété ?
Véronique Lapaige, médecin chercheuse en santé publique et en santé mentale, est la première à citer l’éco anxiété en 1997. Cette spécialiste belgo-canadienne la définit comme un ressenti négatif par rapport aux grands bouleversements de la planète. Les pollutions, le réchauffement climatique et l’extinction des espèces (faune et flore), sont source d’angoisse et de mal-être. La prise de conscience des conséquences sur la pérennité de notre vie future nous rend inquiet.
Quand le terme d’éco anxiété a-t-il envahi les médias ?
Nous observons aujourd’hui une fréquence plus importante de la notion d’éco anxiété dans les médias. Les inquiétudes climatiques se retrouvent petit à petit plus présentes dans les thématiques des rédactions de presse. On remarque depuis 2018 l’ampleur d’un mouvement mondial de contestation contre l’inactivité de la communauté internationale face aux changements climatiques.
Des grèves scolaires initiées par Greta Thunberg ont lieu les jeudis ou vendredis dans de nombreux pays. La Globate Climate Strike (grève mondiale pour le climat) a connu dès 2018 un retentissement mondial et a intéressé les spécialistes et journalistes. À partir de là, la notion d’éco anxiété a été utilisée pour expliquer les nouvelles angoisses de ces jeunes grévistes.
De plus, les vagues de chaleur et les épisodes de canicule, dont la France a fait l’expérience tous les étés depuis 2019 et encore en 2022, justifient ces préoccupations face aux dérèglements climatiques. L’éco anxiété est alors popularisée dans tous les médias.
Qui est touché par ces inquiétudes ?
Toutes les personnes concernées par l’avenir de la planète endurent ce sentiment négatif. Pourtant, les jeunes de 15 à 30 ans restent les plus affectés par cette angoisse. Cela peut s’expliquer notamment par la présence de ces sujets sur les réseaux sociaux, qui représentent les principaux vecteurs d’information pour eux. Des actualités parfois dramatiques et violentes sont diffusées et rendent les jeunes internautes et mobinautes tristes, anxieux ou en colère devant les changements climatiques. Ces mauvaises nouvelles engendrent une insécurité face à l’avenir et il est, dans certains cas, difficile pour eux de ne pas rester focaliser sur leur écran.
Grâce à différentes études, nous pouvons identifier les millennials (18 à 34 ans), appelés également génération Y, comme les principaux, et plus nombreux, éco anxieux. Ils en ressentent les multiples symptômes. Une des explications est qu’ils seront en première ligne au moment où les dérèglements seront les plus visibles.
Un mal et un moteur pour agir
Véronique Lapaige, qui a parlé en premier de l’éco anxiété, a également fait part d’une particularité pour ce mal-être. Pour elle, nous ne devons pas identifier cette angoisse seulement comme un ressenti négatif qui bloque toutes les réalisations. Elle définit ce problème également comme un moteur pour intervenir, modifier ses habitudes et faire réagir la communauté internationale.
Comment entrer dans l’action ?
Face aux changements planétaires et aux crises environnementales, l’éco anxiété apparaît comme un déclencheur pour bouger. Lorsque vous prenez conscience de ces catastrophes et des conséquences pour la vie future, vous désirez vous engager pour modifier cette réalité.
Vous pouvez souhaiter consentir à certaines valeurs pour contrer les impacts néfastes de ces sinistres écologiques, que sont :
- le dérèglement climatique ;
- la perte de la biodiversité ;
- les pollutions ;
- la déforestation.
Gérer son éco anxiété est possible en vivant au présent, en cherchant des solutions et des pistes d’action, en adhérant à un collectif et surtout en s’intéressant et parlant d’autres choses avec des proches ou des amis.
Pourquoi dépasser cet état d’âme ?
Comme nous l’avons précisé précédemment, tout le monde, homme et femme, jeunes et plus âgés, de classe aisée ou populaire peut souffrir d’éco anxiété. Dans les sociétés occidentales, mais également dans les pays en développement, ce mal-être est considéré au même titre qu’une angoisse rationnelle. Nous avons, en effet, accès à des données et des résultats scientifiques qui justifient ces peurs. De plus, les effets du dérèglement climatique apparaissent perceptibles aujourd’hui, partout dans le monde avec :
- la fonte des glaciers ;
- la montée du niveau de la mer ;
- les canicules ;
- les tempêtes et les inondations.
Pourquoi dépasser cet état d’âme ?
Les plus jeunes ressentent plus fortement ces symptômes particuliers. Ils cherchent à se démarquer de leurs parents et de leurs actions néfastes durant de nombreuses décennies. Dans une ambiance d’insécurité, ils éprouvent parfois des souffrances qui se caractérisent par des attaques de panique, des angoisses, des insomnies, des pensées obsessionnelles, des émotions négatives, voire des troubles alimentaires. Dépasser ces états d’âme est nécessaire pour la survie sur cette planète.
Prenons en considération ce nouveau mal, l’éco anxiété. Même si les symptômes n’exigent pas de soutien psychologique, il est toutefois nécessaire de les concevoir comme importants pour intervenir. Face aux dérèglements climatiques, nous pouvons nous offusquer, mais nous devons surtout modifier nos comportements et alerter les autorités publiques et les grands pollueurs pour qu’ils inversent la tendance.
En n’imposant pas notre vision à qui que ce soit, nous respectons les choix de tous et nous engageons des changements pérennes. D’ailleurs les plus indécis remarquent sûrement vos nouvelles pratiques écologiques
- consommer local, de saison et biologique : pour vous nourrir, pour votre bien-être et votre maison ;
- préserver la planète de toute pollution : aucun rejet toxique dans la nature, bannir le plastique et tous les autres déchets néfastes ;
- sauvegarder les mers, la faune et la flore ;
- diminuer l’effet de serre en utilisant moins de chauffage et d’électricité, en finançant des travaux d’isolation, en réduisant ses kilomètres en voiture et en évitant l’avion autant que possible.
En France, les éco anxieux sont de plus en plus nombreux. Les rapports annuels du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) et des différentes COP (Conférence des Parties) ne permettent pas d’envisager un avenir serein. Pourtant nous avons tous la possibilité d’exercer une influence, individuellement, mais également collectivement. Ne nous laissons pas dominer par la panique, agissons rapidement !
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